
Jigoro
KANO, jeune japonais, était petit et chétif tant et si bien que ses
camarades se moquaient de lui en permanence. De santé fragile, il décida de s'adonner au sport pour se développer le corps. Ce fut d'abord
la gymnastique et le base-ball, puis le jujitsu à l'âge de 17 ans au
moment de son entrée à l'université de lettres. Jigoro KANO se rendait
au dojo tous les jours. Les entraînements étaient très rudes et il en
revenait souvent couvert d'ecchymoses et d'égratignures. Mais jamais il
ne se serait plaint. Il devint plus fort et résistant, mais restait
petit et léger. Aussi essayait-il de bien étudier les autres pratiquants
sur leurs techniques et leurs déplacements afin de mettre au point des
techniques lui permettant de les vaincre. Ainsi, parvint-il, après
l'avoir bien observé, à projeter de façon spectaculaire un élève de près
de 90 kilos à l'aide d'une technique qu'il venait de mettre au point.
Esprit excessivement brillant, il proposa une
synthèse de toutes les techniques qu'il avait pu étudier dans les écoles
et dans les ouvrages en s'appuyant sur le principe SEIRIOKU ZENYO :
minimum d'énergie, maximum d'efficacité ou utilisation efficace de
l'énergie, tout en développant l'idée que le judo, qu'il venait de
créer, dépassait largement le plan physique et pouvait être un fantastique
moyen de développement moral pour l'individu d'abord, pour la société
tout entière ensuite.
Il créa en 1882, alors qu'il avait 22 ans, sa propre
école, le Kodokan, comptant au début une dizaine de disciples. Du
fait de l'efficacité de ses combattants, la réputation de l'école ne
tarda pas à se propager. |
Jigoro KANO, pénétré de
tradition mais innovateur, intègre et idéaliste, habile, soucieux avant
tout d'éducation et de progrès moral, mourut en 1938, après avoir, avec
l'aide de ses disciples, fait connaître et développé le judo dans le
monde entier.
Alors, pourquoi faire du judo ?
Parce que le judo suppose le
développement d'importantes ressources physiques, aussi bien
musculaires que cardio-vasculaires. Il entretient par ailleurs une
importante souplesse et développe le sens de l'équilibre. Il s'adresse à
tous les publics et est recommandé pour les enfants à l'unanimité par les
pédiatres.
Parce que le judo suppose la recherche du meilleur emploi de l’énergie
physique et mentale. Ce principe suggère l’application à tout problème
de la solution la plus pertinente : agir juste au bon moment, utiliser
la force et les intentions du partenaire contre lui-même.
Il incite à une recherche constante et dynamique de perfection.
Parce que le judo repose sur des valeurs morales
très fortes (code moral) que le judoka se
doit d'appliquer au dojo, mais aussi dans sa vie quotidienne. Tel était
le souhait de Jigoro KANO ; le judo, au-delà des combattants, devait
former des hommes.
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